Reconstruction mammaire

Quand faire une reconstruction du sein ?

Au bon moment: soit immédiatement après la mastectomie (ablation complète du sein dans le cadre d’un traitement d’un cancer du sein s’il n’y a pas de radiothérapie et/ou de chimiothérapie après ce geste chirurgical) ou secondairement (dans la plupart des cas) après la cicatrisation des tissus après les traitements complémentaires (rayons et chimiothérapie) c’est à dire au moins 6 mois après la fin des traitements.

Une demande de reconstruction résulte souvent d’une grande réflexion; elle peut être motivée par un profond désir de terminer cette lutte personnelle contre le cancer et semble alors évidente. Elle peut paraître comme une nouvelle épreuve dans d’autres cas et nombreuses sont les femmes qui ne se feront pas reconstruire leur sein (7 femmes sur 10).

La consultation ne peut être qu’informative et rassure souvent les patientes inquiètes.

Venir en parler en consultation est important même si ça n’aboutit pas à une reconstruction. 7 femmes sur 10 ne feront pas de reconstruction par manque d’information ou par peur de subir une nouvelle épreuve. Alors osez venir en discuter.

Qu’est ce que la reconstruction mammaire ?

Réalisée le plus souvent en 3 étapes :

1- redonner le volume manquant au sein reconstruit

2- symétriser le sein contro-latéral (volume et forme)

3- reconstruire l’aréole et le mamelon

La reconstruction mammaire concerne aussi bien l’absence acquise de sein après mastectomie que la déformation d’un sein résultant d’une tumorectomie.

On attend généralement la cicatrisation du sein au moins 6 mois à un an après tous les traitements (rayons et chirurgie).Ceci pour permettre au corps de cicatriser et aux tissus thoraciques de s’assouplir ce qui peut simplifier la réparation.

Détaillons à présent les trois étapes de reconstruction dans les cas d’absence de sein résultant d’une mastectomie

1- Volume:

Les techniques utilisées sont adaptées à chaque patiente en fonction de sa morphologie (poids, âge, antécédents personnels chirurgicaux ou médicaux), du sein controlatéral, du désir de la patiente et de l’examen clinique précis réalisé lors de la consultation.

Du plus simple au plus compliqué on évoquera le reconstruction par pose d’implant mammaire, la reconstruction par injection de graisse (lipofilling) et par lambeaux dans le cas où la peau existante et/ou le muscle sont de mauvaise qualité.

Par prothèse en silicone qui sera placée sous la peau et le muscle grand pectoral (hospitalisation de quelques jours et anesthésie générale pour l’intervention). Intervention généralement douloureuse mais bien calmée par les antalgiques usuels.

Par lipofilling consistant à injecter de la graisse (prélevée au niveau de l’abdomen, des hanches ou des cuisses) au niveau du sein manquant; souvent plusieurs séances mais hospitalisation moins longue que pour les implants.Cette intervention est souvent peu douloureuse. Attention aux variations de poids qui peuvent faire varier de manière importante le volume du sein reconstruit.

Par lambeaux : dans les cas de peau adhérente ou abîmée par les rayons; l’intervention consiste à amener de la peau saine d’un autre endroit du corps (dos, abdomen, fesses). On y associera en cas de reconstruction par lambeau musculo-cutané de grand dorsal une prothèse. L’intervention dûre plus longtemps et nécessite une hospitalisation plus longue que pour les autres techniques. Le type de lambeau utilisé sera fonction de la morphologie et des antécédents de la patiente. Une semaine d’hospitalisation est généralement nécessaire. L’intervention est douloureuse mais bien calmée par des médicaments adaptés.

2- Symétrisation de l’autre sein :

Le sein « sain » controlatéral est généralement réduit (en cas de volume trop important), remonté (en cas de sein tombant dit ptosé) ou augmenté en cas d’hypotrophie mammaire. Il arrive que ce sein ne soit pas modifie s’il est de taille et de morphologie adpatée au sein nouvellement construit.

3- Aréole et mamelon :

J’appelle cette dernière intervention la « cerise sur le gateau ». c’est la dernière étape de la reconstruction mammaire. Elle peut être dans certains cas réalisée lors de la deuxième étape. Il est souvent nécessaire d’attendre quelques mois après la deuxième intervention pour reconstruite la « paque aréolo-mamelonnaire » ou PAM. L’aréole est reconstruite par greffe de peau prélevée au niveau de la racine de la cuisse proche de la grande lèvre car sa couleur est plus foncée que le reste du corps. On peut éventuellement réaliser un « tatouage » que je pense moins pérenne dans le temps.

Le mamelon est reconstruit par avec un petit lambeau prélevé à l’endroit du futur mamelon, sinon par une greffe de mamelon controlatéral ou de petite lèvre, voire d’hémorroide.

Une reconstruction peut être complétée si besoin par quelques séances de lipofilling.

Prenez rendez-vous

Le Dr Burin des Roziers, expert en chirurgie esthétique, est prêt à vous accompagner dans votre démarche pour révéler la meilleure version de vous-même. Que ce soit pour une intervention esthétique ou réparatrice, chaque patient bénéficie d’une approche personnalisée et d’une expertise sur-mesure